On vous a appris à être fort(e), à tenir bon, à ne pas flancher.
À “passer à autre chose” sans trop regarder ce qui se passe à l’intérieur.
Résultat ? Beaucoup de sportif(ve)s, de coach(e)s… d’adultes tout simplement, finissent par refouler ce qu’ils/elles ressentent.
Par peur de paraître faible, instable ou moins performant(e).
Par peur du regard des autres. Par exigence envers soi-même.
Par automatisme, aussi.
Et pourtant…
Refouler n’efface rien.
Refouler, c’est même donner plus de pouvoir à ce qui nous dérange.
C’est entretenir la tension, le doute, l’inconfort… et parfois, les douleurs physiques.
À l’inverse, accueillir l’émotion, c’est déjà lui permettre de s’apaiser.
C’est commencer à comprendre ce qu’elle vient dire de vous, de vos besoins, de vos limites peut-être.
Une émotion, ce n’est pas un bug.
C’est un message.
Un signal précieux sur ce qui se passe en vous, sur ce qui compte, ce qui blesse ou ce qui manque.
Elle n’est ni bonne, ni mauvaise.
Elle est là pour vous informer, pas pour vous dominer.
Accueillir, ce n’est pas se complaire.
Il ne s’agit pas de ruminer, ni de se laisser envahir.
Il s’agit d’oser regarder ce qui se vit en vous, sans jugement.
Avec présence. Avec respect.
C’est là que commence le relâchement.
C’est là que peut s’ouvrir un nouvel espace : plus libre, plus léger(ère), plus aligné(e).
Une performance vraiment durable passe par là.
Accepter toutes les parties de vous, y compris celles que vous avez appris à cacher ou à juger…
C’est un chemin exigeant, oui.
Mais c’est aussi celui qui mène à une performance durable, sereine, humaine.
Dans mon accompagnement, c’est souvent par là que tout commence.
Avant la technique. Avant les routines. Avant les objectifs.
Par une écoute sincère de ce que vous ressentez,
et par l’apprentissage d’une nouvelle posture : l’accueil de vous-même.